Le premier portrait que j'ai réalisé fut celui de mon grand père. Ce visage, déjà cadré très serré et dénué de tout artifice, incarnait la seule figure d'autorité paternelle que je connaissais alors. J'ai pour la première fois dépassé les clichés du portrait : sourire, se tenir droit, être beau !
Alors étudiant en Sciences politiques et en Droit, j'ai abandonné ces projets pour me tourner vers le portrait photographique. J'avais désormais trouvé mon langage.
Depuis 2009, je réalise une fresque photographique, cherchant à décrire le pouvoir et l'influence en ce début de XXIème siècle, par les individus qui le composent.
Des portraits où se mêlent financiers, publicitaires, intellectuels, diplomates, ou encore Empereurs romains.
Dans mes expositions, le mur entier est composé d'images, du sol au plafond où les hommes de pouvoir du XXIème siècle viennent se confronter aux bustes en marbre des Empereurs Romains. Je rends contemporains et quelquefois vivants ces bouts de pierre sculptés où chaque brisure, éraflure est le miroir de nos rides.
Le mur est alors envahi par une multitude de portraits où les regards s'interrogent, se confrontent.
Aujourd'hui, j'approfondis la notion de pouvoir à travers des métiers qui élargissent le projet : Il y a notamment les chirurgiens, et les avocats, qui nous parlent du pouvoir d'entrer dans les corps, de « sauver », ou celui de rester libre. |